Ce livre est une méditation sur l’homme à l’époque du transhumanisme. Il invite à considérer la différence entre l’homme antique et l’homme moderne selon ses principaux aspects. L’homme antique vivait selon l’ordre cosmique et la nature des choses. Chaque chose avait une place naturelle déterminée dans le monde (Dieu, homme, animal), dans la famille (masculin et féminin) et dans la Cité.
L’homme moderne, au contraire, nie la Nature, en voulant vivre selon le « faire, construire et selon la culture ». Il tend à ne voir dans la Nature qu’un réservoir de «matières premières » livrées à son audace, et il tend à mener une existence hors des normes de la nature. Cependant, entre une vie fondée sur la nature et une vie sans nature, demeure une autre possibilité : l’incarnation de la liberté dans la nature, la création d’un monde spirituel, qui est une « seconde nature ». Ni nature, ni anti-nature, ni hors nature, mais un esprit libre dans la nature.
Ce qui exige une âme incarnée nous demandant : qui sommes-nous ? Tout tient donc à la question du corps charnel humain, face au corps machine. Bâtir et sauver un monde habitable et bon, à travers un homme incarné, tel est notre défi face au corps machine .
Agrégé, docteur et habilité à diriger des recherches en philosophie, Philippe Soual est actuellement professeur de philosophie à l’Institut Catholique de Toulouse. Spécialiste de Hegel, de philosophie morale et politique, il est notamment l’auteur du Le sens de l’État (Peeters, 2006) et de Visages de l’individu (PUF, 2008).
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