Ecouter et comprendre : essais bibliques

« Ecouter », c’est l’un des deux maître-mots qui donnent l’orientation de cet ouvrage. Dans la vie courante, la plupart des fois on n’écoute pas. Telle est mon expérience. Et même lorsque quelqu’un demande conseil, il n’est pas souvent prêt à écouter ( et suivre) un avis contraire à ce qu’il envisageait au départ. Je dirais que, d’une manière générale, on s’écoute soi-même. Certes, les adeptes du  » bien-être » conseillent de s’écouter, d’écouter son corps, les signaux qu’il nous lance; d’écouter ses aspirations les plus profondes, pour prévenir les malaises et pour être en harmonie avec soi-même. Dans un autre registre, écouter la voix de sa propre conscience demeure une recommandation éthique, supposant toutefois qu’il s’agit d’une conscience droite et éclairée, et non pas d’une conscience émoussée ou téméraire. Dans cet ouvrage, il est plutôt question d’écouter l’autre, d’écouter autre chose que soi-même, jusqu’au Tout-Autre, Dieu. L’appel à écouter est maintes fois exprimé dans la Bible, particulièrement par les  » Porte-paroles » de Dieu, les prophètes. Eux-mêmes ont dû écouter la voix de celui qui les appelait et leur confiait une mission. De cette écoute est né l’engagement qui a fait d’eux de véritables Porte-paroles.