SOCIÉTAL UN MOTEUR DU DÉVELOPPEMENT
La féminité est non seulement liée au caractère physique de la femme, mais plus à celui psychologique et moral. Si beaucoup de gens considèrent la féminité comme un artifice de la culture c’est parce que l’on a conscience du caractère contingent d’une essence, ignorant la différence des sexes et des rôles biologiques entre homme et femme.
Depuis des siècles, le problème de la femme ne concerne pas seulement l’idéal féminin ou l’essence de la femme, mais aussi l’égalité entre homme et femme. La Bible dit à cet effet : « Il les a créés, homme et femme, et les a bénis ». Dès le commencement, Dieu a créé l’homme et la femme à son image avec comme responsabilité de peupler la terre. Il est vrai que dans nos traditions comme dans nos familles, certains classent la femme au second plan, les autres l’appellent sexe faible et inferieure à l’homme. Est-ce que cette façon de penser peut se justifier vis-à-vis des femmes vertueuses, fortes, courageuses, entrepreneurs, leaders, charismatiques et prophétiques ? différence de fait ne peut justifier la domination masculine. Car tant des femmes sont porteuses du changement progressif de l’humanité. Seule la personne ignorante, celle qui veut ramener sa vision et sa pensée dans la préhistoire, peut oser placer la femme au second plan par rapport à l’homme. Par contre, la personne avisée et raisonnable reconnaît l’essence intrinsèque ainsi qu’extrinsèque de l’égalité homme et femme dans la société et aux yeux de Dieu, les hommes et les femmes sont égaux, plus encore que le monde n’est rien sans l’apport et la présence de la femme.
PHÉNO-FÉMINITÉ SOCIÉTAL UN MOTEUR DU DÉVELOPPEMENT
ÉDITORIAL
Dans l’histoire philosophique, par exemple, la femme peut être thématisée comme un sujet à part entière de la réflexion philosophique. C’est ainsi que, chez les philosophes modernes, la problématique féminine s’est déplacée sur le terrain des droits politiques. Jean
Jacques Rousseau affirme : « Être femme, c’est également obéir à une injonction redoublée de douceur ».
Obéir à cet ordre de douceur ne voulait-il pas dire reconnaître la grandeur de son cœur immense, siège de la douceur que seule la femme porte dans la joie et la souffrance de sa vie ? Vous conviendrez avec moi que nos mères sont les femmes qui jouent un rôle important dans la société. Si aux yeux de Dieu homme et femme sont égaux, pourquoi penser que la femme n’est que l’occasion de chute ? Si l’homme est l’acteur du développement, la femme est doublement actrice du développement. Les femmes congolaises font partie de cette force productrice du développement durable.
Seules les femmes sont plus attentives à donner des réponses efficaces aux maux de nos sociétés, à résoudre les problèmes de nos familles, à accompagner les enfants dans l’éducation et à s’investir pour un environnement sain.
La bravoure et la volonté héroïque des femmes sont une force puissante du changement et du développement.
Heureux l’homme qui a une femme responsable, elle est un élément moteur vers l’équité entre les peuples, entre les populations et entre les systèmes écologiques dont la vie humaine dépend.
Nous appelons toutes les femmes à une prise de conscience, à l’éthique sociale et à la transformation profonde et immédiate des antivaleurs en valeurs sociétales.
Face aux réalités mondiales, et particulièrement congolaises où l’homme à maintes reprises a fait preuve de ses insuffisances, il est grand temps que les femmes participent aussi aux instances des décisions et au processus de développement. Les femmes sont là dans tous les domaines : politique, humanitaire, sanitaire, architecture, aviation… Faites-leur confiance et elles feront montre de ce dont elles sont capables.
Oui, les femmes ont un rôle vital dans la gestion de l’environnement et le développement durable. Aux femmes d’être plus douces et engagées, plus conciliantes et compétitives.
Aimée MUSENGA
PHÉNO-FÉMINITÉ SOCIÉTAL
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Magazine N° 2Magazine Trimestriel : n°2. PHÉNO-FÉMINITÉ SOCIÉTAL UN MOTEUR DU DÉVELOPPEMENT
Un moteur du développement. Oui, les femmes ont un rôle vital dans la gestion de l’environnement et le développement durable. Aux femmes d’être plus douces et engagées, plus conciliantes et compétitives.
Magazine trimestriel des Femmes. N°2 Avril 2018. Version PDF.
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![Oser la différence La notion de la société est plus complexe et soulève plusieurs problématiques. Dans le cadre du vivre ensemble (de modus vivendi), la plupart des cultures humaines considèrent qu’il n’y a pas d’harmonie entre les hommes sans vie en société. Un homme qui pourrait vivre en dehors de la cité n’en est pas un : il est soit une bête ou un dieu, dit Aristote. Ainsi dit, l’Homme est un être qui se socialise, se forme, se cultive et s’humanise ; privé de lien social et isolé de ses semblables, il ne peut se développer. C’est au sein de la société que l’humain se réalise tant en bien qu’en mal si nous nous inscrivons dans la pensée de Jean-Jacques ROUSSEAU qui stupile : La nature a fait l’homme heureux et bon, mais […] la société le déprave et le rend misérable. La pensée écologique, éveillée notamment par Hans Jonas, auteur de Principe responsabilité, étend la responsabilité à la prise en compte des effets de l’action sur les générations futures. Et Karl Jaspers défend l’idée d’une responsabilité collective de tout le peuple allemand et pas seulement des dignitaires nazis ou de leurs partisans, dans les crimes commis contre les minorités au nom d’une idéologie raciste. Si d’une part, le principe de valeurs universelles n’est pas accepté par tous à cause de la diversité des cultures, d’autre part cependant, il y a les valeurs universelles sur lesquelles on ne peut négocier et qui concernent les hommes dans le temps et l’espace : dignité humaine, respect, liberté, égalité, fraternité, solidarité, tolérance, hospitalité, vérité, confiance, justice, harmonie, paix… ce que les philosophes ont appelé « Le vrai, le bon, le beau ». Est-il possible de faire la différence dans ce monde des conflits, des rivalités et des intérêts individuels ? Oui, pour ceux et celles qui savent scinder les valeurs universelles et des antivaleurs, du partage aux égoïsmes individuels, de Moi et l’Autrui, du jeu et de nous, du général et du particulier, la vie et la mort, la souffrance et la joie, le bien et le mal, il est possible de faire la différence. Aujourd’hui, pour obtenir sans crainte ce que nous voulons par égoïsme, l’humain dévore son semblable “L’homme est un loup pour l’homme” pour empreinte le jargon de Hobbes. L’adoption de la Charte des Nations Unies en 1945 et de la Déclaration universelle des droits de l’homme, en 1948, qui en est le prolongement. Ces textes importants sont venus inscrire un nouveau principe au chapitre de l’histoire de la civilisation humaine : la dignité et la valeur de la personne humaine. Si la cité est organisée, les membres qui la composent doivent unir leurs forces pour protéger le bien commun au profit de tous. Le monde a besoin de nous tous pour protéger notre maison commune. C’est ici que nous devons tous être responsables du destin de notre humanité. Ce que Kant appelle la capacité à élever la maxime de l’action à l’universel, la responsabilité de l’agent s’adresse à la fois à sa conscience et à l’humanité tout entière ; une éthique de responsabilité qui oblige à assumer les conséquences prévisibles d’un acte, comme nous le dit Max Weber. Oui, l’avenir nous le dira. Relisons notre histoire pour admirer dans l’Église catholique, en Afrique et dans le monde, certains hommes et femmes ont su faire la différence. Il est beau et merveilleux d’admirer la différence dans la manière d’être et de faire chez le pape François, mère Theresa de Calcutta, l’ancien président Julius Nyerere de la Tanzanie, Nelson Mandela, Annualité et tant d’autres. Et toi, quelle est ta différence dans les antivaleurs communes ? À chacun de donner une réponse et d’oser faire la différence comme le pape nous le recommande dans son encyclique Laudato si sur la sauvegarde de la maison commune au numéro 157 : « l’homme n’est pas seulement une liberté qui se crée de soi (...). Le bien commun présuppose le respect de la personne ». Pour tout dire, oser la différence. 3 Sœur Aimée Musenga Rédactrice en chef](https://librairiespaulines.com/wp-content/uploads/2022/12/OSER-LA-DIFFERENCE1-360x430.jpg)
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